Le GHM de Grenoble, figure de fraternité
Proposer un espace de restauration pour le GHM revient à proposer un espace qui rassemble et célèbre les troupes. L’implantation du projet a pour modeste et unique ambition de fédérer le personnel soignant. Tout comme il reviendrait à un groupe d’enfants de jouer sous la vaste couronne d’un arbre, notre projet se glisse discrètement sous l’arbre central surplombant le site des Eaux-Claires.
Le tronc comme point de référence
L’arbre est le point de référence du projet, l’intérêt ici est de jouir des qualités physiques et poétiques qu’il nous offre. Par définition, l’arbre dessine une centralité et une verticalité. Notre projet a pour dessein de donner la possibilité au personnel de venir investir l’espace sous cet haut arbre pour manger, prendre une pause ou seulement pouvoir y trouver refuge. La figure de l’arbre est un élément majeur dans de nombreux domaines, elle doit être traitée avec sagesse et sérieux. Sa couronne réunit et protège, son tronc et son écorce dessine son âge et sa mémoire. L’arbre est sans doute la forme la plus primitive de l’espace public avec le feu qui pourrait ici être associé à la chaleur humaine portée par le personnel soignant.
De l'esplanade à la Gloriette des Eaux-Claires
Long passage allant de l’entrée des Eaux-Claires vers le nord (l’accès du site d’Alembert), cette longue promenade pourrait renvoyer à la traversée des Alpes par Hannibal Barca comme un récit sur le sens de l’effort, de la fraternité des troupes. Bref, une lutte pour la santé. Ce long parcours est rythmé de deux blocs hybrides dialoguant entre eux par une terrasse autour de l’arbre central. Le sud étant ouvert sur l’espace végétalisé de l’entrée. Ancrée dans sa région, cette construction appelle au savoir-faire local, aux ressources régionales et valorise ainsi son territoire. Stratégie de l’effacement, notre proposition joue avec les textures dessinant un bois, hors du temps, où les soignants sauront se ressourcer, se promener et se retrouver.
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Équipe: Julie Demeulenaere.
Photographie in situ: Baptiste Delolme.
Projet lauréat (2nde place).